La fréquence et la sévérité des NDBI (pertes financières en l’absence de dommages matériels) menacent les cash flows. Pour Bruno Mostermans, une étude approfondie s’appuyant sur une véritable expertise constitue la meilleure des protections
Avec la globalisation, les nouvelles conditions climatiques et environnementales, les avancées technologiques et l’évolution des business models, le paysage du risque au XXIe siècle évolue très vite : il est plus complexe et plus interconnecté. Le travail d’identification des risk managers, qui sont amenés à gérer des portefeuilles de risques inédits, change donc lui aussi.
L’un des nouveaux risques est le NDBI (ou non-damage business interruption en anglais). Il fait peser un risque sur les flux de revenus financiers et la rentabilité des entreprises.
Nous avons été témoins de NDBI à la suite des grandes catastrophes naturelles ces dernières années. Les inondations en Thaïlande ou encore le séisme suivi d’un tsunami au Japon, en 2011, ont perturbé les chaînes logistiques. Les ouragans de 2017 ont affecté la continuité de certaines grandes entreprises dans diverses parties du monde. On a alors vu des entreprises situées à des milliers de kilomètres d’une catastrophe naturelle, et indemnes de tout sinistre matériel, souffrir en accusant des pertes de chiffre d’affaires.
Par exemple, un séisme important a impacté les fréquentations des points de ventes de notre assuré. Ses prévisions de chiffre, ainsi que des coûts supplémentaires, ont affecté le chiffre d’affaires et les prévisions n’ont du coup pas été atteintes, et ce en raison d’un événement hors de son contrôle.
La NDBI ne se cantonne cependant pas aux évènements naturels. Des exemples mettent en lumière toute l’étendue potentielle des NDBI, avec des éléments déclencheurs qui sont parfois géographiquement lointains.
Autre exemple d’une société de transport ferroviaire, des problèmes de maintenance sont susceptibles d’entraîner la suspension de l’exploitation d’une ligne clé : ce client sera alors dans l’impossibilité de servir ses usagers, occasionnant ainsi une chute potentielle du CA.
Dans ces deux cas de figure, aucun dommage matériel ne s’est produit.
Le cas suivant est plus fréquent : un industriel subit un sinistre sur un de ses sites. Les dommages sont importants et entraînent un arrêt d’exploitation. Consécutivement, cet évènement provoque des pertes d’exploitation importantes pour les tiers , avec des pertes liées à des arrêts d’exploitation du fait de la rupture d’approvisionnement.
Les risk managers s’inquiètent de plus en plus de ces risques de NDBI et ils évoquent cette question avec leurs assureurs. Afin de mieux se protéger. Il faut d’abord intégrer le fait que chaque entreprise est unique, qu’elle a son propre profil de risque et que celui-ci est différent de ses concurrents. Les polices dommages standard ne sont donc plus forcément adaptées.
La recherche de solution doit être élaborée sur mesure et adaptée aux risques. C’est ce qui conduit Swiss Re Corporate Solutions à adopter une approche en partenariat afin de bien appréhender l’activité de ses clients et ce avec l’aide des Risk Managers et courtiers. Notre travail consiste à comprendre les risques qui ont été identifiés, à cerner les expositions potentielles et à tirer les enseignements du passé. C’est après avoir modélisé ces risques que nous élaborons une solution adaptée.
De même, nous procédons de façon coordonnée et combinée pour certains secteurs d’activités. La construction est un exemple. Les projets d’énergie renouvelables sont complexes. Ils font appel à des technologies sophistiquées, qu’il s’agisse des parcs éoliens terrestres ou offshores, des grands projets hydroélectriques ou des hydroliennes. Ils mettent en jeu tout un ensemble de parties prenantes, du maître d’ouvrage en passant par les sous-traitants, les prêteurs et les fonds d’investissement. Les Risk Managers réunissent des parties prenantes diverses, tout en cherchant à identifier et réduire les expositions. Ils ont alors besoin d’un partenaire qui va les aider à gérer la complexité : la capacité d’approche transversale de ce partenaire est alors fondamentale.
Chez Swiss Re Corporate Solutions, nous rassemblons des équipes d’experts basés à travers le monde: ingénieurs des risques, professionnels issus de nos pôles de compétences, experts choisis dans notre réseau mondial, gestionnaires de sinistres, souscripteurs… Nous sommes donc à même de proposer des solutions complètes comprenant le transport, les risques de construction, et les couvertures d’exploitation (RC et dommages). Nous proposons également des couvertures de cautions et couvertures climatiques. Tout ceci nous permet d’approcher de façon globale ces risques complexes, en évolution rapide : nous proposons des solutions innovantes adaptées aux risques identifiés.
Bruno Mostermans, Directeur général de Swiss Re Corporate Solutions France
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